J’ai toujours été plus à l’aise à l’écrit, c’est un fait.
Sûrement la faute au fait que j’ai souvent utilisé ce moyen de communication pour un tas de chose et notamment pour coucher sur papier mes émotions, mes sentiments. C’est comme si une sorte de verrou se débloquais pour laisse couler ce flot torrentiel d’énergie qui me parcours et qui fait que parfois mon cerveau entre en ébullition et qu’il se retrouve submergé d’idées (pas toujours très bonnes, je vous l’accorde).
Quoi qu’il en soit, cela me permet de trouver les mots justes pour m’exprimer. Ce texte est donc un premier jet et il restera le seul. Il sera à mon image, imparfait mais il aura le mérite d’essayer d’être sincère. Je vous demande donc de m’excuser pour la syntaxe et les fautes.
Voilà maintenant un peu plus de deux ans que Les Annales ont commencé à faire brûler le feu crépitant des chroniques qui rythme nos podcasts et nos vies.
Quand nous avons lancé le projet, j’étais un jeune papa, confiné avec un bout de chou de 3 mois (littéralement transformé en démon à l’heure actuelle) et une femme en télétravail et bizarrement pendant cette période, j’ai retrouvé la motivation de lire après que cette envie se soit totalement estompée suite à une séparation difficile quelques années avant.
Super me dis-je ! Le Cookie est toujours motivé pour créer des trucs alors pourquoi pas ? Inutile de vous rappeler qu’avec le Biscuit, nous avons un bagage assez significatif en terme de création de contenu puisque nous avons été chroniqueurs très longtemps ensemble.
Bref, le temps file, les bouquins défilent, l’équipe s’agrandit et les relations aussi.
Le podcast à subi quelques réajustements, surtout au niveau de la forme, puisque nous avons basculé vers un fonctionnement plus interactif entre nous en abandonnant le format « chroniques individuelles » qui, avouons le, était chiant à mourir et nous avons aussi abandonné les news qui, avouons le, nous cassait littéralement le derche à faire.
Le rythme de croisière était lancé mais voila que quelques changements dans la vie perso fait que le temps de lecture s’émousse drastiquement et puis faut dire que je redécouvre d’autres supports de lectures par le biais du Collectif. J’avais mis ces lectures trop longtemps de côté et je redécouvre cette passion qui m’animait quand j’étais marmot (je consommais énormément de mangas et de BD étant jeune). Jusque là, je dirais que finalement, c’est quelque chose d’assez normal et qu’il n’y a rien de dramatique. Les aléas de la vie quoi.
Mais rentrons maintenant dans la partie moins marrante.
Les Annales sont arrivées à trouver leurs publique, c’est certain mais le podcast n’est jamais vraiment arrivé à décoller. J’avoue que c’est assez frustrant de passez dix heures en moyenne sur un livre, l’analyser, enregistrer un épisode, le monter, le publier etc. Mais on vous explique ça très bien dans le dernier épisode en date des Annales.
Je vous laisse donc imaginer mon désarroi quand j’en suis arrivé à faire le bilan de tout ça… Oui je vous le dis, j’ai aussi perdu énormément en motivation, j’ai baissé les bras.... A quoi bon ?
Frustré, j’ouvre un blog pour les Annales, commence d’autres projets perso dans le but de trouver enfin quelque chose qui marche mais je ne m’investis pas, c’est éphémère, inutile, je veux créer à tout prix mais tout cela n’aboutis à rien. Pour être très franc avec vous, tout ça ne rime à rien, c’est trop tard, artistiquement, je me suis perdu et je n’ai plus la force.
J’aimerais faire une parenthèse par rapport au Collectif.
Ce regroupement de podcasts et donc de personnes à sans doute été l’une des meilleurs expérience artistique que j’ai vécu. Un endroit où des personnes passionnées échangent et collabores sur leurs passions. C’était incroyable de participer à tout ça. Vraiment.
Certaines personnes m’ont permis de réaliser un rêves de gosse (Brigitte Lecordier quoi!), certaines autres du stream sur Twitch (c’était tellement cool) et encore d’autres de parler de manga dans un podcast destiné aux initié.e.s. Merci à vous tous de m’avoir permis de réaliser tout ça ! Je serais tellement fier de dire à ma fille plus tard : « écoute, regarde, ce que j’ai fais !!! Et si un jour tu as des projets artistiques essaie toujours de t’entourer des bonnes personnes. »
Et la team du Collectif, vous avez été ces personnes.
Je sais que mon départ à été soudain et précipité mais le fait est que je me sens tellement vide et inutile que je ne voyais pas l’intérêt de continuer, de ne plus rien apporter, pire, d’apporter quelque chose de médiocre et une mauvaise image. Je ne voulais pas être le boulet qu’on traîne.
J’avais envie de me retrouver seul, sans attache ni projet, ne dépendre de plus rien, ni de personnes, de me séparer de tout (y compris des Annales) pour pouvoir me retrouver, déjà seul avec moi même pour me recentrer et savoir sur quelles voie partir.
Sachez que toutes et tous, vous m’avez apporté quelques chose d’extrêmement précieux, de la joie et de la fierté. Ne croyez pas. J’ai fais le bonhomme en partant mais même si j’avoue que j’ai ressenti un soulagement, vous me manquez, parce que c’était laisser derrière moi des potes et un bébé et pour finir sachez que je vous aime TOUS sans exception. Cette expérience m’a permis de rencontrer des gens avec qui j’aurais contacte pour encore très longtemps et pour ceux que je connais moins bien, sachez que j’admire tout autant votre taff et que je vous considère autant que les autres.
Pour conclure, sachez que je ne regrette pas mes choix, je regrette simplement d’avoir causé du tord et d’autres sentiments négatifs auprès de certains d’entre vous. Les gars vous savez où me trouver si jamais l’envie vous en prends de tailler une bavette.
Voilà donc, où j’en suis. Un peu nul part en vérité. Je suis très heureux dans ma vie mais je le suis beaucoup moins artistiquement.
Alors je sais déjà où vont les Annales et pour le moment la décision que nous avons prise, me va très bien. Pas de pression , pas de dead line, rien que du plaisir, spontané histoire de garder le lien avec vous tous. Je vais égrainer les projets, me recentrer et me prendre du temps. Je m’aperçois en écrivant que ça me fait énormément de bien et je vous remercie de m’avoir lu jusque là. Je ne sais pas si je donne l’impression de me plaindre mais je vous assure que non. J’estime qu’il y a des choses plus importantes mais cela me travail quand même. C’est étrange de ne plus savoir quoi créer, dans quelle direction aller, d’avoir l’impression d’être submerger par tout. Tous ces sentiments me tombe sur le coin de la gueule et ce n’est pas une sensation agréable. J’espère pouvoir sortir la tête de l’eau d’ici peu pour vous revenir en pleine forme et avec de l’inspiration surtout. J’aime vous communiquer mes points de vus, ma passion, mes lectures, mes écoutes etc. et je n’ai pas envie de perde le lien que j’ai tissé avec vous.
Alors peut être que personne ne lira ces lignes, peut être que vous trouverez ça pathétique mais c’est mon état d’esprit du moment et encore une fois écrire ces quelques phrases m’ont déjà fait du bien je pense.
Je ne remercie personne car cela donnerais un ton trop mélodramatique à tout ça, alors je me contenterais de vous dire simplement une chose : Même s’il est encore vacillant, le feu n’est pas éteint, la flamme brûle toujours.
A bientôt.
David
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