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[Musique] Lune - Hymns to the Lunar Realm




Quant on parle de black metal atmosphérique beaucoup de clichés nous viennent en tête. Une musique lente, répétitive, baignée de claviers qui surplombe tout ça de haut et une voix éraillée et inintelligible en fond. Eh bien, c’est effectivment ce que nous propose Lune avec ce « Hymns to the Lunar Realm », mais avant de rentrer un peu plus en détails dans l’album, permettez moi de vous présenter un peu ce groupe obscure fraîchement arrivé d’Autriche il y a deux ans.


J’aurais aimé vous en parler des heures, m’étendre sur le sujet et vous dire que le parcours du groupe est exceptionnel mais finalement, le tour est vite fait puisque la discographie de l’Autrichien (c’est un one-man band) ne se limite qu’a deux full length… Dont celui dont je vais vous parler.

Quoi qu’il en soit, pas la peine d’avoir pléthore de disques pour pouvoir déceler le potentiel d’un artiste. Non. La preuve en est avec ce « Hymns to the Lunar Realm » grandiose qui en laissera sûrement plus d’un comme deux ronds de flan tellement le contenu est dense. C’est d’ailleurs sur les bases de son prédécesseur « Wild Lands of the North » que M, le compositeur, continue sur sa lancée avec un black metal atmosphérique de haute volée même si ce premier opus c’est avéré un peu moins percutant.


D’entrée, l’auditeur se retrouve propulsé dans un monde où se mêle beauté et brutalité. Les chœurs, qui seront l’élément central de ce « Hymns to the Lunar Realm » nous happe littéralement pour nous faire voyager à travers le cosmos et l’espace. Le constat tombe vite, Lune nous propose une musique qui fait ressentir des choses profondes aussi paradoxale que cela puisse paraître avec le black metal et au passage le groupe affiche clairement ses influences en s’inspirant largement de Mesarthim par exemple.

C’est donc avec une musique lente et mélancolique à l’extrême que M décide de jouer et il faut dire qu’il maîtrise parfaitement le sujet. Claviers à foison, breaks aériens et guitares mélodiques viennent composer ce tableau cosmique de près de 40 minutes qui, sur la longueur pourra en décourager plus d’un pour peu qu’on trouve ce style indigeste car il faut bien avouer que nous sommes loin d’être sur du easy listening. Les morceaux sont longs et tortueux et seuls les breaks (certes bien amenés) viennent aérer cette masse compacte même si malgré tout l’album possède quelques accélérations bien senties qui nous rappel que nous sommes bien en présence de metal extrême.

Niveau ambiance donc, il ne faut pas trop chercher à pouvoir se défouler mais plutôt à méditer. Les nombreux instruments utilisés comme la flûte ou encore le piano pour ne citer qu’eux, peuvent surprendre au premier abord mais ils sont pourtant à leur place à rehausser cette mélancolie ambiante et ils contribuent même à donner cette identité si spéciale à cette musique.


Entre breaks martiaux, ambiances planantes éthérées et moments de bravoures, Lune livre un album magistrale mais qui possède les qualités de ses défauts (ou l’inverse).

En effet, l’auditeur tournera peut être un peu en rond s’il ne parvient pas à briser cette carapace. Car la musique de Lune est exigeante. Il ne faut être qu’à elle et là que pour elle. Mais elle vous le rendra bien car l’introspection n’en sera que plus belle...

Le mystère qui entoure ce groupe et le peu d’information que l’on possède à son sujet contribue à lui forger cette aura mystique qui nous donne encore plus envie de s’intéresser à sa musique et pour conclure, je pense qu’il n’est pas abusé de dire qu’avec ce « Hymns to the Lunar Realm », Lune continue de donner à cette musique toutes ses lettres de noblesses.


Ethno




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